Mais qui fabrique fake news ?

lundi 16 Nov 2020

Par Matthieu Delaloye, Zarina Charlesworth, Shaban Shabani, Camille Pellaton

Le mot “fake news” n’a plus de secret pour la majorité d’entre nous. Nous en avons beaucoup entendu parler lors de la présidentiel américaine 2020 ou dans le cadre de la pandémie de Covid-19. Ce mot valise regroupe des informations mensongères ou fallacieuses diffusées dans le but de manipuler ou tromper le public.

Elles ont pris une importance singulière à l’ère d’internet où tout un chacun peut être créateur de contenu en ligne.

La pandémie de Covid-19 a vu fleurir un bon nombre de fausses informations liées, en autre, à une méconnaissance du virus et le manque de recherche empirique sur le sujet. L’OMS a même décrété en février 2020, une infodémie (lien)et a tiré la sonnette d’alarme et mis en lumière des risques liés à de possible entrave à la lutte contre le virus ou plus largement à la bonne conduite de décision démocratique.

Pour lutter contre cette infodémie, il existe bon nombre de solutions. L’un d’elle est de permettre à des professionnels de confiance de débunker l’information. L’autre solution est de pousser les gouvernements à mettre en lumière le contenu vérifié et de qualité. Il est également important d’intégrer les personnes méfiantes et de créer un espace de débat sain autour d’un sujet. Enfin, on peut également encourager les particuliers à vérifier les informations avant de les transmettre.

Afin d’éradiquer ce comportement, il est important de revenir à la source de diffusion. Dans ce cadre, la BBC à travers sa journaliste Marianna Spring, a identifié sept profils types d’internautes qui contribuent à diffuser des intox. Ci-dessous une description élargie des sept.

7 profils types

Le blagueur

Grand rigolo d’internet, le blagueur aime faire rire. Il profite des situations de flou pour plaisanter. Son comportement n’est pas mal intentionné, il cherche plutôt à divertir en créant du contenu comme un jeu. Il aime voir son contenu diffusé sur les réseaux et analyser les réactions que cela provoque. Certains l’appel troll.

L’escroc professionnel

Pour lui les fake news sont un gagne-pain. Il publie du contenu pour créer des cyber-arnaques. Ce dernier ne manque pas de créativité pour induire l’internaute vers des sites malveillants.

Le politicien

On connait les difficultés à démêler le vrai du faux dans un débat politique… sur les réseaux ça devient pire. Le politicien va induire volontairement le lectorat en erreur pour faire passer une idée ou un concept. L’information n’est rarement complètement fausse. Elle est décontextualisée

L’amateur de théories du complot

Les complotistes ont vu leur contenu gagner en importance pendant la pandémie du Coronavirus. L’amateur de théorie du complot réconforte ses théories à chaque nouvelle information. Il partage l’information au plus grand nombre pour les alerter.

Le contact expert

Nous sommes tous en quête de l’expert ultime qui connait un sujet de bout en bout. Mais il faut également s’en méfier surtout quand on en parle à la 3ème personne « je connais un spécialiste ». L’information est souvent déformée, ce qui la rend difficile à identifier et il devient très compliqué de trouver la source de l’information. Bien qu’elle soit digne de confiance, son contenu est rarement vérifiable.

Ma famille qui veut bien faire

La famille est également une bulle de confiance mais méfiez vous en. Ce genre de groupe pullule d’informations fausses et non vérifiée. Les participants n’ont pas l’impression à la diffusion d’infox mais tout au contraire son contenu a un impact encore plus grand.

La star des réseaux

Nous avons tous entendu parler des super propagateurs du virus, même chose pour la diffusion des fake news. Ces influenceurs aux millions d’abonnés cherchent à nourrir leur communauté. Il leur arrive de diffuser des informations erronées.

Et vous, voyez-vous d’autres profils type de créateurs de fake news ? Ayez l’œil ouvert, méfiez- vous, critiquez, comparez, forgez-vous un avis fondé sur plusieurs sources et utilisez SAMS !