Wirecard scandale – Next, please!

lundi 05 Oct 2020

Deutsche Version unten

Par Jessica Fengler

« L’affaire Wirecard AG est un scandale sans précédent dans le monde financier. »[i]

Ce sont les mots du ministre allemand des finances, Olaf Scholz, lors d’une conférence de presse le 25 juin 2020 sur les événements de ces derniers jours. A mon avis, c’est plutôt du déjà vu, même si ce n’est pas directement du monde financier…

La société falsifie ses bilans, ainsi que des confirmations bancaires officielles depuis des années, feignant ainsi sa valeur et sa croissance sur le marché asiatique. En septembre 2018, Markus Braun a encore annoncé que les ventes et les bénéfices allaient doubler les deux prochaines années.[ii] Aujourd’hui, un an et neuf mois plus tard, il manque près de deux milliards d’Euros au bilan de Wirecard, soit un quart du total du bilan[iii] et il y a des mandats d’arrêt contre l’ex-PDG Markus Braun, ainsi que son Chef des Opérations, Jan Marsalek.[iv]

Dans l’intervalle, Wirecard s’est mis en faillite et les premiers effets se font déjà sentir, comme la chute rapide du cours de l’action et le gel de la licence britannique de Wirecard Solutions au Royaume-Uni par la Financial Conduct Authority jusqu’à nouvel ordre. Ceci signifie que les clients, qui ont leur argent dans des applications financières basées sur la technologie Wirecard, n’y auront pas accès pour le moment.[v]

« Ce qui s’est passé à Wirecard, une société de DAX, doit maintenant être rapidement et complètement éclairci. »[vi]

Dans la discussion entourant ce scandale, il est souligné à plusieurs reprises qu’il est particulièrement choquant que cela se produise à un membre du DAX. Comme si « l’adhésion » disait quelque chose sur la légalité ou la responsabilité d’une entreprise dans la conduite de ses affaires.

Le 22 juin 2020, la bourse allemande, du moins dans l’affaire Wirecard, n’a pas jugé nécessaire d’agir malgré les nouvelles admissions et la forte baisse de la valeur des actions, car elle se considère comme une autorité neutre. La bonne gouvernance d’entreprise et la durabilité ne jouaient aucun rôle dans la sélection de la première ligue boursière. Seuls la valeur boursière et le volume des transactions des actions décident de la présence dans le DAX.[vii] En même temps, la présence dans le DAX fait de l’entreprise un investissement automatique des fonds de pension du monde entier.[viii]

Autant pour la durabilité…

Néanmoins, le DAX est considéré comme « le fleuron de l’économie allemande et un label de qualité avec les 30 entreprises allemandes les plus précieuses ».[ix]

Tant que les entreprises seront considérées comme les héros de l’Allemagne ou de l’économie en général, que sur la base de la valeur boursière et le volume de transactions des actions, et tant que les investisseurs et les autres acteurs du marché ne feront pas preuve de considération pour la cruauté de la gestion de ces entreprises lors de leur évaluation, il ne faut pas s’étonner que les entreprises feront tout ce qu’il faut pour y appartenir, quel qu’en soit le coût… dans le vrai sens du terme.

A petite et à grande échelle…

On retrouve le même mécanisme au sein des sociétés frauduleuses, comme dans le scandale de la très célèbre banque Wells Fargo, où les « top performers » étaient fortement récompensés, tandis que les employés, qui n’atteignaient pas des objectifs de vente irréalistes étaient amenés à craindre pour leur emploi[x], ce qui a conduit, entre autres, à l’ouverture d’innombrables faux comptes pour répondre aux exigences mégalomanes.

Malgré un avertissement en juin 2015 de l’OCC concernant les objectifs de vente dépassés, il a fallu attendre octobre 2016 et surtout la pression du public et du Congrès pour convaincre la direction de Wells Fargo d’éliminer les objectifs de vente irréalistes[xi] afin d’éviter de nouvelles actions illégales.

Pour moi, cela signifie que même les législateurs, les régulateurs et les autorités de contrôle, comme le Bafin, ont encore peu d’influence sur les actions des entreprises malgré les progrès déjà réalisés.

Une autre perspective

Dans son livre « The Infinite game » Simon Sinek présente un modèle très intéressant dans lequel il met en relation la performance professionnelle avec la fiabilité. Ce modèle a été développé par les Navy Seals, qu’il considère comme l’une des organisations les plus efficaces au monde.[xii]

Figure 1 – Evaluation des candidats sur deux axes [xiii]

Sur l’axe de la performance, vous évaluez les candidats pour leurs performances professionnelles, y compris les compétences liées à l’emploi, sur l’autre axe, le rapport à la confiance, qui se caractérise par divers aspects personnels, tels qu’une certaine humilité et le sens de la responsabilité personnelle du candidat. Vous évaluez également s’ils ont une influence positive sur les autres membres de l’équipe.

Ils ont conclu que ce n’est pas parce que l’on fait confiance aux compétences d’une personne qu’ils la considèrent nécessairement comme digne de confiance. Ils choisiraient un employé performant à un niveau « médiocre » (si on regarde purement des « chiffres ») et digne de confiance plutôt qu’un employé avec des tendances narcissiques qui performe à haut niveau auquel on ne peut pas faire confiance.

Pour Sinek, la « confiance » dans ce contexte est une mesure du type de personne que vous êtes, mais les organisations ont tendance à mettre trop l’accent sur la performance pure[xiv] sans jamais se demander si cette « excellence » peut être atteinte légalement. En outre, les personnes très performantes et peu confiantes avec des comportements toxiques sont inondées de primes et de promotions.

Après tout, tout ce qui brille n’est pas de l’or.

Conclusion

Dans un système qui s’en tient à la vieille croyance selon laquelle nous sommes dans un vivier à requins et pouvons être soit des requins, soit des poissons comestibles, soit manger ou être mangé, et dans lequel tous les moyens semblent être permis, au moins pour les gros poissons, même les règles, les lois et les contrôles les mieux intentionnés auront peu d’effet. Le facteur décisif pour le fonctionnement reste généralement l’être humain.

Nous cherchons la sécurité, et pourtant nous avons tendance à nourrir les requins, qui obtiennent des résultats rapides et exceptionnels, plutôt que d’investir dans les dauphins intelligents et durables ou les baleines calmes et dignes de confiance, qui n’avancent peut-être pas aussi vite et aussi imprudemment que les requins, mais eux aussi, ils atteignent leur destination sans laisser de bain de sang sur leur chemin.

« Un scandale comme celui de Wirecard doit nous rappeler que nous avons besoin de plus de surveillance et de contrôle sur les marchés financiers qu’aujourd’hui. »[xv]

Au cours des dix dernières années, beaucoup d’efforts ont déjà été déployés pour adopter des lois supplémentaires ou réviser les lois existantes, imposer des contrôles toujours plus stricts et créer d’énormes appareils administratifs qui poussent les petites et moyennes entreprises presque à la limite de leurs possibilités.

Cependant, des géants tels que la Deutsche Bank, VW ou Daimler, qui sont représentés dans le DAX, se permettent de violer à maintes reprises les règles et les lois à grande échelle, ce qui représente un grand danger non seulement pour les entreprises elles-mêmes, mais aussi pour des marchés entiers. Je ne veux même pas parler de l’atteinte à la réputation du marché financier touché ici.

Le scandale actuel de Wirecard nous ramène au fiasco d’Enron qui a secoué le monde financier il y a une bonne dizaine d’années et qui présente des parallèles étonnants avec le cas présent.

Je ne pense pas que des réformes des lois, des autorités ou des contrôles puissent vraiment résoudre le problème. Dans le cas de Wirecard, on dit que leur structure les mettait dans la zone grise des responsabilités entre les différentes autorités de surveillance financière et l’absence de réglementation qui en résulte a contribué à ce dilemme[xvi], mais si l’on regarde l’histoire de Wirecard et aussi les différentes déclarations de soupçons qui arrivent depuis 2008, quelque chose aurait pu s’y passer bien avant, malgré l’incertitude quant à l’identité d’organisme officiellement responsable, ou au moins se rendre compte qu’il faut se poser cette question.

Malgré les réformes et les réglementations de plus en plus complexes, la tromperie criminelle de ces entreprises ne semble pas diminuer, j’en conclus que la solution ne réside pas seulement dans les autorités de surveillance ou les organes de contrôle interne et externe, mais plutôt dans la manière dont nous façonnons l’économie.

Quelle valeur devrait avoir la performance à tout prix, avec tout ce que nous savons aujourd’hui et ne devrait-il pas englobé plus que le prix de l’action et le volume des transactions lorsqu’on évalue l’affiliation des entreprises à une élite boursière telle que le DAX, ne devrait-on pas aussi considérer de quelle manière l’entreprise réalise des bénéfices et dans quelle mesure elle contribue au développement positif et à la stabilité de l’ensemble du marché.

Je trouve que de telles démarches ont une fonction de signal beaucoup plus forte que 1000 lois… vides.

Nous devons commencer à regarder au-delà des chiffres et nous demander si l’entreprise dont on fait l’éloge est suffisamment durable pour maintenir la valeur à long terme, et si ce n’est pas le cas, nous devons alors retirer le terreau fertile pour ces entreprises afin de protéger les marchés.

Je pense en particulier aux investisseurs, aux épargnants et aux autres acteurs du marché, qui ont à mes yeux le devoir, également dans leur propre intérêt, de surveiller de près les entreprises dont le développement semble trop beau pour être vrai, afin de ne pas parier sur un éphémère et ainsi mettre en danger les marchés et leurs propres avoirs.


[i] https://www.bundesfinanzministerium.de/Content/DE/Video/2020/2020-06-25-statement-lufthansa/2020-06-25-statement-lufthansa.html

[ii] https://www.ft.com/content/284fb1ad-ddc0-45df-a075-0709b36868db

[iii] https://www.n-tv.de/wirtschaft/der_boersen_tag/Diese-Lehren-lassen-sich-aus-dem-Wirecard-Skandal-ziehen-article21871683.html

[iv] https://handelsblatt.com/finanzen/banken-versicherungen/finanzdienstleister-neuer-haftbefehl-fuer-ex-manager-von-wirecard-ermittler-suchen-jan-marsalek/25945436.html?ticket=ST-3722882-1p7Z46AM7fjbSdbKr3zO-ap4

[v] https://www.bbc.com/news/business-53198409

[vi] Ibidem

[vii] https://boerse.ard.de/multimedia/audios-und-videos/boerse-vor-acht/hr_22_06_2020_114.html

[viii] https://www.ft.com/content/284fb1ad-ddc0-45df-a075-0709b36868db

[ix] Ibidem

[x] #N20-001 Notice of charges (OCC) against Carrie Tolstedt (Former Head of the Community Bank, Wells Fargo), p. 23

[xi] Idem p. 33

[xii] Sinek Simon, The infinate game, p. 108 ss, 2019

[xiii] http://www.petewargent.com/2019/11/26/from-toxic-team-to-dream-team/

[xiv] Ibidem

[xv] Ibidem

[xvi] https://www.nzz.ch/wirtschaft/betrugsskandal-wirecard-warum-deutsche-finanzaufsicht-scheiterte-ld.1562975


Wirecard Skandal – ein Weckruf – na dann gute Nacht!

Von Jessica Fengler

« Der Fall Wirecard AG ist ein Skandal, der in der Finanzwelt schon seinesgleichen sucht. »[1] 

Das sind die Worte von Olaf Scholz, dem deutschen Finanzminister bei einer Pressekonferenz am 25.06.2020 zu den Geschehnissen der letzten Tage.

Für mich persönlich eher ein Déjà-vu, wenn auch nicht direkt aus der Finanzwelt…

Das Unternehmen hat seine Bilanzen, sowie offizielle Bankbestätigungen über Jahre gefälscht und somit seinen Wert und sein Wachstum auf dem asiatischen Markt vorgetäuscht. Im September 2018 kündigte Markus Braun noch die Verdoppelung der Verkäufe und Profite an.[2]

Nun, ein Jahr und neun Monate später fehlen fast 2Mrd. EUR in Wirecards Bilanz, was 1/4 der gesamten Bilanzsumme ausmacht[3] und gegen den Ex-CEO Markus Braun und seinem Chief Operating Manager, Jan Marsalek liegen Haftbefehle vor. Mittlerweile hat Wirecard Insolvenz angemeldet und es zeigen sich schon die ersten Auswirkungen, so ist der Aktienkurs rasant in den Keller gerauscht und in Grossbritannien wurde die UK Lizenz der Wirecard Solutions durch die Financial Conduct Authority bis auf weiteres eingefroren, was bedeutet, dass Kunden, die deren Geld bei Finanzapps haben, die auf der Wirecard Technologie basieren, erst einmal keinen Zugriff haben.[4]

« Was sich bei Wirecard zugetragen hat, einem DAX Konzern, muss nun schnell und gründlich aufgeklärt werden. »[5]

In der Diskussion rund um diesen Skandal wird immer wieder betont, dass es speziell schockierend ist, dass das bei einem DAX-Konzern passiert. Als ob die « Mitgliedschaft » etwas darüber aussagen würde, wie gesetzestreu oder verantwortungsbewusst ein Unternehmen seine Geschäfte führt.

Am 22.06.2020 sah die deutsche Börse, zumindest im Fall Wirecard, trotz der neuen Eingeständnisse und der stark gefallenen Aktienwerte keine Notwendigkeit zu handeln, da sie sich als neutrale Instanz sieht. Gute Unternehmensführung und Nachhaltigkeit spielen bei der Auswahl der ersten Börsenliga keine Rolle. Lediglich der Börsenwert und der Handelsumsatz mit den Aktien entscheiden über die Präsenz im DAX.[6] Die Präsenz im DAX macht das Unternehmen zu einer automatischen Investition von Pensionskassen der ganzen Welt.[7]

Soviel zum Thema Nachhaltigkeit….

Trotzdem gilt der DAX, als « Aushängeschild der deutschen Wirtschaft und als Qualitätssiegel mit den 30 deutschen wertvollsten Unternehmen. »[8]

Solange Unternehmen allein durch die oben aufgeführten Kriterien zu den Helden von Deutschland oder der Wirtschaft allgemein gekürt werden und von Investoren und Marktakteuren bei der Bewertung von Unternehmen keine Rücksicht auf die Rücksichtslosigkeit in der Unternehmensführung dieser Unternehmen genommen wird, darf man sich nicht wundern, dass Unternehmen das tun werden, was nötig ist, um dazu zu gehören, koste es was es wolle…. im wahrsten Sinne des Wortes.

Wie im Grossen, so im Kleinen…

Den gleichen Mechanismus findet man auch innerhalb der betrügenden Unternehmen wieder, wie im Skandal der hochgelobten Bank Wells Fargo, bei dem die « Top Performer » hoch belohnt wurden, während Mitarbeiter, die die unrealistischen Verkaufsziele nicht erreichten um ihren Job bangen mussten[9], was unter anderem dazu führte, dass unzählige Falschkonten eröffnet wurden um den grössenwahnsinnigen Anforderungen gerecht zu werden.

Trotz Verwarnung im Juni 2015 durch die OCC betreffend der überzogenen Verkaufsziele hat es bis Oktober 2016  und vor allem Druck aus der Öffentlichkeit und des Kongresses gebraucht, um das Management von Wells Fargo davon zu überzeugen, die unrealistischen Verkaufsziele zu eliminieren[10], um weitere gesetzeswidrige Handlungen zu vermeiden.

Das bedeutet für mich, dass selbst Gesetzgeber, regulierende und kontrollierende Behörden, wie z.B. die Bafin, trotz des Fortschritts noch immer wenig Einfluss auf die Machenschaften von Unternehmen haben.

Eine andere Perspektive  

Simon Sinek beschreibt in seinem ein für dieses Thema interessantes Modell zu High Perfomance Mitarbeitern im Vergleich zu High Trust Mitarbeitern, welches von den Navy Seals erarbeitet wurde, die er für eine der effizientes Organisationen der Welt hält.[11]

Figure 1 – Beurteilungen eine Bewerbers auf zwei Achsen [12]

Sie bewerten hier die Kandidaten auf der einen Achse für Ihre Arbeitsleistung, inklusive stellenbezogene Kompetenzen, in Bezug zum Vertrauen auf der zweiten Achse, welches sich durch verschiedene persönliche Aspekte, wie zum Beispiel eine gewisse Demut und einen Sinn für persönliche Verantwortung des Kandidaten auszeichnet. Es wird auch bewertet, ob sie einen positiven Einfluss auf andere Teammitglieder haben.[13]

Sie sind zu dem Schluss gekommen, dass nur weil man den Kompetenzen einer Person traut, diese nicht auch unbedingt für vertrauenswürdig hält. [14] Sie würden eher einen vertrauenswürdigen « mittelmässigen » Performer wählen, als einen zum Narzissmus tendierenden High-Performer dem man nicht über den Weg trauen kann. [15]

Für Sinek ist « Trust » in diesem Kontext ein Mass, was für eine Person Du bist, Organisationen tendieren jedoch dazu, zu viel Wert auf die pure Leistung zu legen[16], ohne jemals zu hinterfragen, ob solch « Glanzleistungen » überhaupt legal erreicht werden können. Zusätzlich werden High-Performer mit Low-Trust für toxisches Verhalten mit Boni und Beförderungen überhäuft.

Es ist eben doch nicht alles Gold was glänzt.

Fazit

In einem System welches am alten Glaubenssatz festhält, dass wir uns in einem Haifischbecken befinden und entweder zu den Haien oder Futterfischen gehören können, wir entweder fressen oder gefressen werden und in dem alle Mittel erlaubt zu sein scheinen, zumindest für die grossen Fische, werden auch die bestgemeinten Regeln, Gesetze und Kontrollen wenig Wirkung zeigen. Der ausschlaggebende Faktor für das Funktionieren ist meist immer noch der Mensch.

Wir sehnen uns nach Sicherheit und füttern doch eher die Haie, die schnelle und herausragende Ergebnisse erzielen, anstatt  in die intelligenten nachhaltigen Delfine oder die ruhigen und vertrauenswürdigen Wale zu investieren, die vielleicht nicht so schnell und rücksichtslos vorwärts kommen, wie die Haie und trotzdem zum Ziel kommen, ohne ein Blutbad zu hinterlassen.

«Ein solcher Skandal wie bei Wirecard muss ein Weckruf sein, dass wir mehr Aufsicht über und mehr Kontrolle für die Finanzmärkte brauchen als wir sie heute haben.»[17]

Wenn man die letzten 10 Jahre betrachtet, so wurde bereits viel Aufwand betrieben, um zusätzliche Gesetze zu verabschieden oder bestehende zu überarbeiten, immer strengere Kontrollen anzuordnen und riesige administrative Apparate zu kreieren, die mittelständische Unternehmen fast an den Rand ihrer Möglichkeiten drängen.

Giganten, wie sie im DAX vertreten sind, wie z.B. die Deutsche Bank, VW oder Daimler, erlauben sich jedoch immer wieder im grossen Stil gegen Regeln und Gesetze zu verstossen, was nicht nur für die Firmen selbst, sondern auch für ganze Märkte eine grosse Gefahr darstellt. Von dem Reputationsschaden für den hier betroffenen Finanzmarkt möchte ich gar nicht erst reden. 

Der aktuelle Skandal von Wirecard versetzt uns zurück zum Enron-Fiasco, welches bereits vor gut 10 Jahren die Finanzwelt erschütterte und welcher erstaunliche Paralleler zu dem vorliegenden Fall aufweist.

Ich glaube nicht, dass Reformen von Gesetzen, Behörden oder Kontrollen das Problem wirklich aus der Welt schaffen können. Im Fall von Wirecard wird gesagt, dass die Struktur des Unternehmens sie in die Grauzone der Zuständigkeiten zwischen den verschiedenen Finanzaufsichtsbehörden befördert hat und die somit fehlende Regulierung zu diesem Dilemma beigetragen hat.[18] Betrachtet man jedoch den Werdegang von Wirecard und auch die verschiedenen Verdachtsmeldungen, die seit 2008 vorliegen, so hätte dort weitaus früher etwas passieren können, trotz der Unklarheit darüber, wer nun offiziell dafür zuständig ist, oder man hätte sich zumindest diese Frage stellen müssen.

Trotz der Reformen und immer komplexeren Regelwerken scheinen die kriminellen Täuschungsmanöver solcher Firmen nicht weniger zu werden, daher ziehe ich das Fazit, dass die Lösung nicht nur bei den Aufsichtsbehörden oder internen und externen Kontrollorganen zu finden ist, sondern vielmehr in der Art und Weise, wie wir Wirtschaft gestalten.

Welchen Stellenwert sollte Performance um jeden Preis, bei allem was wir heutzutage wissen, wirklich noch haben und sollte es beim Bewerten der Zugehörigkeit von Firmen zu einer Börsenelite wie dem DAX nicht um mehr gehen als den Aktienkurs und den Handlungsumsatz, sollte dabei nicht auch beachtet werden, auf welche Art und Weise das Unternehmen die Gewinne erzielt und in wie fern es zur positiven Entwicklung und Stabilität des gesamten Marktes beiträgt.

Ich finde, dass solche Schritte eine weitaus stärkere Signalfunktion haben, als 1000 leere… Gesetze.
 

Wir müssen anfangen, über die Zahlen hinwegzusehen und uns zu fragen, ob die Firma, die hochgelobt wird, nachhaltig genug arbeitet im Sinne von Werterhalt auf langer Sicht, und wenn nicht, so muss man solchen Firmen den Nährboden, entziehen, um die Märkte zu schützen.

Da denke ich besonders an Anleger, Investoren und sonstige Marktteilnehmer, die ich in der Pflicht sehe, auch um Ihrer Selbst Willen, Unternehmen, deren Entwicklung zu gut scheint, um wahr zu sein, genau unter die Lupe zu nehmen, um nicht auf eine Eintagsfliege zu setzen und somit die Märkte und das eigene Vermögen zu gefährden.

Denn wenn etwas zu gut scheint, um wahr zu sein, ist das meistens auch so…


[1] https://www.bundesfinanzministerium.de/Content/DE/Video/2020/2020-06-25-statement-lufthansa/2020-06-25-statement-lufthansa.html

[2] https://www.ft.com/content/284fb1ad-ddc0-45df-a075-0709b36868db

[3] https://www.n-tv.de/wirtschaft/der_boersen_tag/Diese-Lehren-lassen-sich-aus-dem-Wirecard-Skandal-ziehen-article21871683.html

[4] https://www.bbc.com/news/business-53198409

[5] Ibidem

[6] https://boerse.ard.de/multimedia/audios-und-videos/boerse-vor-acht/hr_22_06_2020_114.html

[7] Ibidem

[8] Ibidem

[9] #N20-001 Notice of charges (OCC) against Carrie Tolstedt (Former Head of the Community Bank, Wells Fargo), P. 23

[10] Idem P. 23

[11] Sinek Simon, The infinate game, P. 108 ff., 2019

[12] http://www.petewargent.com/2019/11/26/from-toxic-team-to-dream-team/

[13] Ibidem

[14] Ibidem

[15] Ibidem

[16] Ibidem

[17] Ibidem

[18] https://www.nzz.ch/wirtschaft/betrugsskandal-wirecard-warum-deutsche-finanzaufsicht-scheiterte-ld.1562975